Salut ! Aujourd’hui je vais vous parler de mes récents coups de cœur BD. Le mois d’avril a été riche en pépites et découvertes. Dans cet article je m’attarderais sur deux œuvres très différentes mais de qualité !
Rat Queens
La série de comics Rat Queens est un bijou d’irrévérence et d’humour publié chez Urban Comics. Le premier tome Donjons et dragons est sorti en avril 2016 et le deuxième Quatre filles et un poulpe nous est parvenu tout récemment en avril 2017. Rien que les titres des deux albums sont de bons indices pour évaluer face à quoi nous nous trouvons. En effet, Donjons et dragons est également le nom d’un célèbre jeu de rôle de fantasy médiévale, le même univers que Rat Queens. Les auteurs jouent d’ailleurs sur cette ambiguïté en présentant les personnages au début du tome 2 façon jeux vidéos à l’aide d’une fiche indiquant leurs qualités, leurs compétences, leurs caractères et un peu de leur histoire. Ensuite, Quatre filles et un poulpe est une référence à la série littéraire adolescente Quatre filles et un jean où l’on suit les histoires de quatre amies qui se partagent un jean aux propriétés quasi magiques. Enfin le « poulpe » peut évoquer la mythique créature « Cthulhu » créée par Howard Phillips Lovecraft. En effet, cette dernière possède une apparence « céphalopodesque » comme la créature que l’on retrouve dans le tome 2 de nos héroïnes.
Rat Queens c’est un peu le mélange de ces différentes références : une histoire d’amitié entre quatre nanas sur fond de fantasy médiévale avec pleins de chouettes créatures. Les auteurs font appel à une culture commune et jouent avec différents clins d’œils littéraires et culturels pour mieux nous immerger dans leur histoire.
De quoi ça parle ?
Nous suivons Hannah, Violet, Dee et Betty qui sont respectivement une magicienne elfique, une naine guerrière, une prophétesse et un gnome accro aux trois « S » (sexe, sucre et substance illicites). Nos quatre héroïnes forment le groupe des Rat Queens, un groupe de mercenaires parmi d’autres qui sèment une joyeuse pagaille au sein de la ville de Pallissade. Les différents groupes de mercenaires et surtout les Rat Queens sont de fervents adeptes de fêtes délurées et bitures en tout genre, ce qui trouble considérablement la quiétude de Pallissade. Le premier tome s’ouvre d’ailleurs sur un lendemain de fête un peu chaotique et assez hilarant. Le maire de la ville, las des dégâts occasionnés par les mercenaires, va les envoyer sur différentes missions qui s’avéreront être des traquenards. L’intrigue repose sur l’enquête des Rat Queens qui vont s’évertuer à découvrir qui souhaite leur mort et pourquoi.
Les personnages sont tous issus du bestiaire de la fantasy et offrent une variété de créatures toutes plus saisissantes les unes que les autres grâce au merveilleux travail des illustrateurs. Néanmoins ce qui fait le sel de cette série c’est vraiment le ton humoristique et irrévérencieux. Nos héroïnes sont des fêtardes, des combattantes de renom et le politiquement correct ne fait pas partie de leurs habitudes. De ce fait, j’ai ri à de nombreuses reprises lors de ma lecture car les répliques sont tout bonnement savoureuses autant que l’est le comique de situation provoqué par le caractère rebelle des Rat Queens. Malgré tout, on observe une certaine profondeur dans les caractères des personnages : elles ont leur faiblesse, leurs secrets et elles en deviennent attachantes en plus d’êtres drôles.
Sur de nombreux aspects, Rat Queens me fait penser à la série Saga que j’adore particulièrement. En effet, les deux séries ont un commun le thème de la rébellion, un humour impertinent, des combats impressionnants ainsi qu’une variété très riche de créatures. En résumé, Rat Queens c’est un peu Saga qu’on transférerait dans World of Warcraft. Et ma foi, c’est un mélange plutôt réussi !
Le Voleur de Souhaits
Le Voleur de Souhaits est une bd jeunesse publiée chez Delcourt le 19 avril 2017. Bien que classée en jeunesse, cette jolie fable est aussi lisible par des adultes pour la beauté de son message et de ses illustrations. En charge du scénario nous avons Loïc Clément tandis qu’à l’illustration nous retrouvons Bertrand Gatignol qui nous avait déjà subjugué en noir et blanc dans la série des Ogres-Dieux. J’ai tout de suite reconnu le trait de Bertrand Gatignol, dont la manière notamment de dessiner les visages est très reconnaissable.
De quoi ça parle ?
Depuis toujours, Félix est un collectionneur de souhaits. Il collectionne les souhaits des autres à chaque éternuement grâce à une formule on ne peut plus simple : au lieu de dire « à vos souhaits » Félix dit « à mes souhaits » et voilà le souhait emprisonné dans un petit bocal de verre. Notre voleur de souhait ne vit que pour agrandir sa collection jusqu’au jour de sa rencontre avec Calliope, petite brune énigmatique, dont il n’arrive pas à capturer les souhaits.
Le dessin est magnifique, le propos aussi. Pas de folles aventures ici, mais la beauté simple du quotidien. Ce conte fantastique, simple et beau vous laissera avec un sourire sincère au coin des lèvres et du cœur. Je ne vous en dis pas plus volontairement pour vous permettre de découvrir par vous-même cette petite merveille.
Pour aller plus loin :