J’ai découvert Valley Uprising l’an dernier en cherchant, au petit bonheur la chance, quelque chose à regarder sur Netflix. Au départ intriguée par le thème du documentaire, j’ai rapidement était subjuguée par les grimpeurs à l’oeuvre. Cette pépite est devenue l’un de mes documentaires favoris que je regarde régulièrement avec plaisir. C’est pourquoi j’ai très envie de le mettre en lumière et de le partager !

Késécé Valley Uprising ?
Valley Uprising est un documentaire réalisé par Peter Mortimer, Nick Rosen et Josh Lowell et qui est sorti en 2014. Il retrace l’histoire de la communauté d’escalade à l’oeuvre sur les parois ardues de la Vallée de Yosemite en Californie. Le documentaire propose les récits de grimpeurs et de grimpeuses des différentes générations qui racontent leur expérience au Yosemite. En plus des témoignages, de nombreuses images d’archives viennent illustrer leurs propos et montrer les exploits sportifs de ces personnes incroyables.
Pourquoi c’est bien Valley Uprising ?
Le grand frisson de Valley Uprising
Je suis une flippette pas aventurière pour un sou et ce documentaire m’a fait l’effet d’une d’adrénaline en perfusion ! Valley Uprising va chatouiller votre peur du vide et remettre en question ce que vous pensiez possible en escalade.
Valley Uprising nous parle des différentes générations de grimpeurs (euses), de leurs figures de proue et des façons dont chacune d’entre elles a fait avancer le domaine de l’escalade en terme de technique et de prouesses sportives. Les pratiques de grimpe évoluent : la diminution de la quantité de matériel (et beaucoup d’audace) divisent drastiquement les temps d’ascension. Dans cette continuité, les générations les plus récentes ont ainsi pratiqué le solo intégral, c’est-à-dire une ascension solo sur des parois très hautes SANS matériel (notamment de sécurité), où seule de la magnésie, une poudre qui facilite l’adhésion des mains sur la roche en les asséchant, est utilisée.

Avec cette pratique, la moindre chute peut être gravissime et la plupart du temps mortelle. Pour autant, malgré le risque avéré et énorme, ce type d’ascension est érigée comme une certaine quintessence de l’escalade où l’humain fait corps avec la paroi. Très impressionnant et intéressant à regarder !
Rebelle power
Au-delà du sujet de l’escalade qui est déjà très impressionnant, le documentaire aborde également l’aspect culturel et sociétal qu’ont représenté ces grimpeurs et grimpeuses de Yosemite. Afin de se consacrer totalement à l’escalade, tous et toutes avaient l’habitude de vivre sur place en bas des parois rocheuses. Malgré des conditions de vies sommaires, cette population originale était très attachée à cette terre et à l’esprit communautaire qui émanait de leur pratique. En dépit de certains conflits, ils ont alors toujours fait front pour défendre leur mode de vie à part. Et ce, malgré les restrictions imposées par les rangers du parc au fur et à mesure du développement du tourisme de masse au sein de la Vallée. Ce petit échantillon d’humains va ainsi incarner la « contre-culture » et la rébellion dans ce qu’elle a de plus farouche et de subversive (il est question du crash d’un avion rempli de weed dans le film et c’est plutôt mémorable).

En prime, dans ce milieu très masculin où la plupart des femmes étaient les compagnes ou des groupies de grimpeurs, une femme s’est particulièrement illustrée et a participé à écrire l’Histoire de l’escalade aux côtés d’autres figures mythiques : Lynn Hill. Dans le documentaire, il est très agréable de suivre son parcours et de voir une femme s’imposer ainsi dans une discipline gouvernée par des hommes et par la même ouvrir probablement la voix à d’autres (ouvrir la voix ! tu l’as ? blague d’escalade !).
En bref
Valley Uprising est une claque. Intéressant et sensationnel, il nous plonge dans l’Histoire de la communauté d’escalade de Yosemite. Un visionnage indispensable pour quiconque est friand de sensations fortes (en vrai) ou depuis son canapé !
Sources / Pour aller plus loin :
→ Valley Uprising – critique par David Chambre sur le site Grimper.com
→ Site officiel d’Alex Honnold