Pumpkin Autumn Challenge – Suivi de lecture 1# : Layla et Ecriture, mémoires d’un métier

Je te souhaite la bienvenue dans mon chaudron ! Actuellement en plein Pumpkin Autumn Challenge, j’ai décidé de traiter de mes lectures au fur et à mesure pour plus de clarté. Voici donc mes avis sur mes deux premières lectures : Layla – Contes des marais écarlates, une bande dessinée de Jérémy et Mika et Écriture, Mémoires d’un métier de Stephen King. Ce dernier ne figurait pas dans ma pile à lire de départ mais par un concours de circonstance il a remplacé le collectif Dansons autour du chaudron (indisponible à l’achat) pour la sous catégorie « La feuille d’automne emportée par le vent… »

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Layla – Contes des marais écarlates

Layla Contes des marais écarlates Jérémy Mika

De quoi ça parle ?

Dans cette histoire, on suit le personnage de Grenoye, un jeune homme qui croise un jour Layla, la Vouivre. Elle épargne le jeune homme et celui-ci n’aura de cesse de vouloir la revoir et de la protéger face à ses adversaires. La jeune femme attire la convoitise de part sa beauté mais aussi à cause de l’Escarboucle, une pierre rouge aux grands pouvoirs qu’elle arbore autour du cou.

Mon avis

Une énorme déception. J’étais partie confiante avec cette bande dessinée, vraiment, mais j’ai déchanté au fil des pages. Le problème n’est pas le dessin qui est correct, ni l’histoire qui est classique mais correcte là aussi. Elle est inspirée du mythe de la vouivre, une légende de Franche-Comté dont Marcel Aymé s’est inspiré pour un roman nommé simplement La Vouivre. Il semblerait d’ailleurs que l’intrigue du roman d’Aymé est influencé le scénario de la bande dessinée car on y trouve des ressemblances. Bref, passons au véritable souci de cette bande dessinée : le traitement des personnages féminins.

Il y a plusieurs femmes dans ce récit, elles sont toutes différentes mais toutes incarnent des clichés ridicules qui collent aux femmes comme le chewing-gum à vos chaussures. Nous avons Layla, femme puissante et sauvage, Juliette, tendre, maternelle et naïve, la reine Syrenia, cruelle, froide et ambitieuse à l’extrême et mes préférées, le clan des vieilles biques « les sept mégères », de viles garces âgées, expertes en commérages douteux et manipulations dont les ombrelles noires de jais rappellent les chapeaux pointus des sorcières. Dans ce récit, les personnages féminins sont des clichés, elles n’ont aucune profondeur et ne servent que de prétextes. Mais de prétextes à quoi ? Et bien elles font avancer le récit (notament Layla et Syrenia) mais surtout elles font avancer le récit en étant à poil et très bien gaulées ! On est en plein male gaze !

Je n’en revenais pas qu’absolument tous les personnages féminins soient sexualisés de cette manière. J’ai vraiment eu l’impression que les auteurs ont été mis au défi de montrer le plus de femmes nues possibles avec de gros seins dardant le ciel (et des scènes de cul), quitte à flirter avec le n’importe quoi. J’en tiens pour preuve le personnage discret de Ananta, la fille de la Vouivre (ah oui je spoile j’en ai plus rien à faire). Ananta a genre 100 ans, elle croupit enchaînée depuis des lustres dans la cale d’un bateau en ruine et ils ont trouvé le moyen, malgré sa tête effrayante, de lui coller un corps pas trop mal avec là encore de bons gros lolos, qui bon, par soucis de réalisme, pendouillent plus qu’ils ne dardent le ciel mais quand même sont bien présents avec le reste de son corps puisque Ananta est toujours représentée totalement nue. Toutes les scènes de la Vouivre ont pour but de pouvoir la mater un peu grâce à sa pose et/ou le cadrage. Je me rappelle particulièrement d’une scène où Layla se transforme en vouivre et attaque ses assaillants. Elle fait peur, est recouverte d’écailles, a des crocs, des griffes et le reste de son corps est semblable à une longue queue de serpent. Mais (car il y a un mais), Layla est dessinée en plein assaut certes, mais de manière à ce qu’on voit, par le miracle de la souplesse de sa chute de reins, le bombé délicieux de son postérieur hautement rebondi.

Grenoye, lui, est un petit con, lâche et infidèle qui incarne ce cliché de l’homme soumis à ses pulsions et ses fantasmes (incarnés par Layla). Pendant que sa femme, Juliette, accouche de leur enfant, il est tranquillement en train de se taper la Vouivre dans les marais. Bah oui, faut le comprendre le pauvre chou, il n’en pouvait plus d’être obsédé par Layla alors il est allé la voir pour enfin succomber et être débarrassé de la tentation. Et le pire, c’est qu’on essaie de nous faire passer Grenoye pour un cœur pur, une âme sincère, parce qu’il s’intéresse plus à Layla qu’à l’escarboucle qu’elle détient. Vous m’en direz tant. Phallocrates va.

 

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Écriture, Mémoires d’un métier par Stephen King

Stephen King écriture mémoires d'un métier

De quoi ça parle ?

Dans cet ouvrage, Stephen King parole de son rapport à l’écriture. Une première partie autobiographique retrace des événements déterminants de sa vie en lien avec son métier d’écrivain, suivie d’une deuxième partie centrée sur des conseils d’écriture.

Mon avis

J’ai adoré ce livre. Je n’ai jamais lu du Stephen King, enfin quasiment jamais. J’ai tenté Ça il y a quelques années mais je n’avais pas accroché. Désormais grâce à Lemon June je souhaiter retenter avec d’autres œuvres de l’auteur comme Marche ou crève par exemple. Ce livre il m’est tombé dans les mains grâce à un conseil et quelle chance ! J’ai passé un très bon moment de lecture qui m’a parfois arraché quelques larmes. Ce que Stephen King pense de l’écriture et des livres a beaucoup raisonné chez moi, entraînant parfois une vague d’émotions incontrôlables. Pour lui, l’écriture, la fiction, c’est un art, une passion, une vocation, une fabuleuse aventure qui demande de la discipline et un peu de talent. Ses conseils sont précis, pertinents mais on est en droit de ne pas tous les accepter en bloc. Il a, par exemple, une sainte horreur des adverbes !

De ce livre je retiendrai une expression, la plus évocatrice, une expression toute simple mais qui veut dire tellement :

« […] les livres sont des instruments de magie portables qui n’ont pas leur pareil. »

Merci pour ce moment passé en votre compagnie Monsieur King !

 

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