J’ai ce livre depuis un moment dans ma bibliothèque car c’est un ancien cadeau d’anniversaire. Puisqu’il rentrait complètement dans le thème du Pumpkin Autumn Challenge et notamment dans la catégorie »Vous prendrez bien un verre de True Blood ? », je me suis dis que c’était l’occasion de le lire enfin.
L’histoire de Carmilla, écrite par l’Irlandais Sheridan Le Fanu et publiée au sein d’un recueil fantastique en 1872, In a glass Darkly, est une oeuvre fondatrice du genre fantastique et vampirique.Elle sera d’ailleurs une influence déterminante pour Bram Stoker pour l’écriture de Dracula dont la publication aura lieu en 1897.

J’ai lu l’édition de la collection Métamorphose que j’aime tant. Le texte est bien sûr toujours celui de Sheridan Le Fanu mais il est enrichi par les illustrations de l’artiste italienne Isabella Mazzanti. Tout le livre est dans des tons de noir et blanc avec des touches de rouge. L’ensemble est très réussi et colle bien avec le thème vampirique où le rouge est important pour son lien évident avec le sang.

De quoi ça cause Carmilla ?
Cette oeuvre nous conte l’histoire d’une jeune fille qui vit avec son père et leurs domestiques dans une belle demeure autrichienne. La protagoniste va, par un concours de circonstances, faire la connaissance et accueillir dans sa maison la fameuse Carmilla. Les deux jeunes femmes vont se lier à travers une amitié étrange et fusionnelle entachée progressivement par le comportement lunatique et ambivalent de Carmilla. De plus, de nombreux drames commencent à se produire aux environs du domaine…
Mon avis sur Carmilla
J’ai passé un bon moment de lecture avec cette histoire vampirique. Le récit est prenant, bien écrit et l’ambiance doucement gothique est agréable et change des ambiances plus modernes.

Néanmoins ce n’est pas un coup de coeur pour deux raisons et la première ce sont les illustrations. Je les ai toutes trouvées réussies et belles, mais selon mes goûts personnels, rares sont celles que j’ai trouvé « effrayantes ». Non pas qu’elles ont toutes besoin de l’être puisque certaines sont juste là pour illustrer une scène « normale » mais quand il s’agissait de Carmilla ou d’événements inhabituels, j’ai trouvé que parfois c’était un peu gentillet. Je pense que ce qui m’a dérangé c’est la manière de dessiner les deux jeunes filles, avec des visages et des yeux grands et ronds. Cela leur donnait un côté mignon que j’ai eu du mal à occulter.
La seconde raison c’est tout bonnement l’héroïne qui est particulièrement naïve et très chichi-pompon comme dirait mes tantes. Je me doute que c’est très lié à l’époque de l’écriture et que ce genre d’héroïnes étaient normales et adaptées à ce moment-là. Néanmoins, c’était parfois assez agaçant de constater à quel point, par moment, elle manquait de jugeote et se complaisait dans une certaine mièvrerie. Son personnage permet sûrement de faire un contraste avec celui de Carmilla, plus ambivalente, mais parfois cela m’a gênée pour apprécier pleinement ma lecture. Sans doute suis-je trop habituée à mon époque où les personnages se méfient plus vite (quoique).
Conclusion
Malgré ces petites réserves, je pense que Carmilla est vraiment une lecture à faire si vous aimez le fantastique. C’est un récit fondateur, bien écrit et agréable à découvrir pour explorer la genèse de la littérature vampirique. Pour ma part je suis contente de ce premier contact avec Sheridan Le Fanu et peut-être que j’essaierai d’autres de ses récits fantastiques à l’avenir. À noter que Carmilla existe dans d’autres éditions mais que celle-ci a l’avantage d’être un très bel objet livresque.
à plus dans le chaudron !
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