Les films sur des ados en marge et en souffrance sont légion. La résolution de leur problème est souvent l’occasion pour les scénaristes de remuer tous les clichés et de virer dans les pires maladresses. Dernièrement, il y a eu par exemple Sierra Burgess is a loser mais malgré son petit succès je n’ai pas accroché au film qui m’a mis mal à l’aise tant son héroïne principale dépasse les bornes.
En fait j’adore quand ce genre de films présente des héros qui restent eux-mêmes et gagnent en étant eux-mêmes. Certes souvent ils font des conneries au milieu mais c’est le lot de tout bon drama. Dans le cas de Sierra, ce personnage s’avère être capable des pires crasses, et pour moi ça a été rédhibitoire . À contrario, dans Duff le faire valoir, l’héroïne reste qui elle est, elle s’énerve et commet des erreurs mais ne tombe jamais dans des travers dégueulasses et résout son problème sans se trahir.
Dans Dumplin’, il se passe quelque chose de similaire. C’est un film beau et bienveillant sur l’acceptation de soi. Le film est l’adaptation d’un succès de la littérature ado mais diverge du matériau d’origine sur certains points à ce que j’en ai compris.
De quoi ça parle Dumplin’ ?
Dumplin’ c’est le surnom désagréable que donne sa mère, Rosie, une ancienne reine de beauté, à sa fille ronde, Willowdean. C’est sa tante, Lucy, qui a principalement élevé Willowdean tant sa mère était occupée à travers ses boulots et activités d’ancienne miss locale. À la mort de Lucy, Willowdean et sa mère doivent composer avec leur deuil et tenter de se retrouver. Ce qui va s’avérer être compliqué quand Willowdean décide de s’inscrire au fameux concours de beauté qu’à autrefois gagné Rosie : Miss Teen Blue Bonnet.
Pourquoi c’est bien Dumplin’ ?
L’alerte « clichés » sonnait fort dans ma tête mais j’avais envie de laisser une chance à cette nouveauté Netflix réalisé par Anne Fletcher. Tout le long du visionnage, le film m’a montré son intelligence et sa bienveillance. Je suis allée de surprises en surprises et j’ai adoré chacun des personnages, aussi imparfaits pouvaient-ils être. Le casting est parfait et Jennifer Aniston est très convaincante en mère maladroite et ancienne reine de beauté.
L’interprète de Willowdean, Danielle Macdonald et celle de Lucy, Hilliary Begley sont deux tornades solaires qui brillent par leur charisme à l’écran. La photographie est bien réussie avec de temps en temps des plans très colorés suivant les personnages concernés. La bande originale elle aussi nous entraîne avec en guest la fameuse Dolly Parton que Lucy et Willow vénèrent.
Dumplin’ c’est un bonbon coloré et agréable où l’héroïne n’a pas besoin de maigrir ou de se soumettre à un carcan pour briller. Car c’est exactement ce que fait Willowdean et tous les autres personnages de ce film : ils brillent et ça fait du bien.
Merci ! Ce film me faisait de l’oeil mais je craignais qqch de très caricatural…je vais le regarder ce week-end !
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bon visionnage ! 🙂
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J’ai aussi beaucoup aimé ce film ! Et ça fait du bien de voir de plus en plus de bienveillance et de diversité dans le paysage audiovisuel ^^
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