Toutes les fois où j’ai senti que mon genre n’était pas le bienvenu dans l’espace public

Globalement, j’estime que j’ai eu de la chance. Quand je vois les multiples témoignages, dans mon entourage ou dans les médias, j’estime que j’ai eu de la chance. Pourtant il y a vraiment eu des moments où j’ai senti que mon genre (je parle de genre féminin et pas de sexe féminin car ce sont deux choses différentes, mon propos inclut toutes les personnes de genre féminin), que mon identité en tant que femme, n’était pas la bienvenue dans l’espace public. Ce sont des moments tristement réguliers qui témoignent d’une vérité nauséabonde : le corps féminin, et par extension sa propriétaire,  est vu comme profondément subordonné au masculin au lieu d’être considéré comme ayant les pleins pouvoirs sur ce qui lui arrive et le concerne. Cette volonté de dominer le corps féminin, de l’assujettir, on le voit dans toutes les strates de la société, dans des cadres et des environnements variés. Je vais ici raconter toutes ces fois où, en tant que femme, je me suis sentie vulnérable dans l’espace public.

Généralement, les problèmes ayant trait à cette sensation de vulnérabilité débutent à la puberté, tout simplement parce que c’est à cette période que les corps se sexualisent et donc se différencient. J’ai eu la chance d’être relativement élevée, à mon sens, loin de certains freins et conditionnements qu’imposent la société par rapport au genre. Sauf à de rares exceptions, je n’avais pas l’impression que mon éducation était différente de celle qu’aurait reçu un individu masculin. Néanmoins, il y a eu un moment où j’ai senti la différence et elle tient en deux mots : l’inquiétude parentale.

J’ai des « parents poules », qu’on se le dise. Ils s’inquiètent facilement comme beaucoup d’autres parents et souhaitent ardemment protéger leurs enfants. Mais un jour, j’étais alors au lycée, au détour d’une phrase prononcée par ma mère avant que je ne sorte en ville, j’ai saisi la profondeur de l’inquiétude parentale quand l’enfant est une fille. Ma mère en voyant ce soir là ma tenue, m’a dit : « Ne sors pas comme ça, tu es trop mignonne ». Présentée comme un simili-compliment, la phrase n’en est pas moins un conseil, que dis-je une supplique d’une mère à sa fille car la première a peur pour la seconde. Mes parents avaient assimilé bien avant moi, qu’une femme dans l’espace public est une proie potentielle et que sa tenue pouvait malheureusement, selon les dires de certains bien trop nombreux, tenir lieu de justification quant à une agression. J’ai compris à ce moment là la pleine mesure de l’inquiétude de mes parents et à quel point j’allais composer ma vie durant avec cette inégalité criante et dangereuse. Ce soir là, heureusement il ne m’est rien arrivé, plus de peur que de mal.

Pourtant j’aurais du m’en douter, il y avait eu des signes avants-coureurs.  Ainsi lors d’un séjour parisien avec l’une de mes sœurs quand j’étais jeune ado, un homme a posé la main sur moi. Nous étions au Louvre, et à ce moment là nous étions dans une salle particulièrement bondée. Un homme, le visage abrité par la capuche de son sweat, a posé sa main sur mon sein gauche. Ce contact a duré une ou deux secondes, pas plus. Sur le coup je n’ai pas compris et quand j’ai voulu avec ma sœur prévenir la sécurité, l’homme, aidé par la foule, s’était faufilé ailleurs. J’étais choquée mais je pensais encore sans doute que c’était un événement particulier, la faute à pas de chance. J’appréhendais encore peu la nature systémique de ce comportement. Ma sœur m’a confié également avoir subi des choses semblables dans les transports en commun, notamment une main aux fesses dans les escaliers du métro.

Les témoignages sont accablants (va faire un tour plus dans les sources, je t’ai listé plusieurs liens intéressants). En France, la majorité des femmes ont déjà subi du harcèlement de rue. Dans mon cas, et il est relativement commun, ce harcèlement s’est traduit par des regards appuyés et lubriques, des coups de klaxon intempestifs, des mots dragueurs ou obscènes prononcés sur mon passage ou à bonne distance depuis un habitacle de voiture. Certains étaient même susurrés dans le creux de mon oreille à la faveur d’un croisement rapproché en pleine rue. Mais il y a des fois qui marquent plus que d’autres.

→ Topito – Top 10 des chiffres alarmants sur le harcèlement de rue, le sexisme au quotidien

J’avais 16 ans, peut être 17, je marchais dans une grande rue commerçante d’Avignon, la rue de la République ou rue de la Ré comme on l’appelait entre lycéens et lycéennes. J’étais accompagnée d’une amie, on se dirigeait vers un restaurant pour manger entre copines. Le moment était agréable, on rigolait bien mais apparemment je parlais trop fort pour certains. Un groupe de 5 jeunes hommes nous a apostrophé d’une manière fort galante, c’est-à-dire en m’enjoignant à « fermer ma grande gueule » car apparemment on m’entendait depuis l’autre bout de la rue. J’ai commencé par m’excuser (oui oui je sais c’est ridicule mais c’est le syndrome de la petite fille parfaite) avant de rapidement comprendre que ces types nous avaient dans le viseur et que le fait de m’entendre n’était qu’un prétexte pour emmerder deux jeunes femmes « seules », j’entends par là sans escorte masculine. Ils nous ont suivi sur plusieurs mètres, nous ont insulté et ont eu des attitudes agressives : ils ont jeté au pied de mon amie un mégot et lui ont demandé de l’écraser à leur place, ils m’ont dit que vu ma gueule je devais avoir peu d’ami.e.s (ce à quoi j’ai répondu que ma vie sociale allait très bien et les encourageai à s’occuper de la leur) et ils ont même dit de mon amie qu’elle était un « travelo ». Bonjour l’insulte débile et la transphobie dans le plus grand des calmes. Je pense surtout qu’en la nommant ainsi, ils avaient en tête de nier sa « féminité » puisqu’elle ne répondait pas par la soumission à leur attitude. Heureusement, au bout d’un moment, ils sont partis et nous avons terminés le trajet seules, fortement perturbées par ce qui venait de se passer.

J’ai également fait l’objet de drague lourde comme tant d’autres femmes. J’entends par drague lourde, qu’un homme a initié une drague et qu’il s’est fait insistant. Dans ce genre de contexte, le type en question se fout bien de ton avis. Le non n’existe pas pour lui, ou du moins il ne veut pas l’entendre. Je citerai cette fois où un homme m’a accosté, je rentrais chez moi pour ma pause déjeuner. Il a commencé à me draguer et à devenir insistant malgré mon manque de coopération manifeste (or une drague acceptée et bien conduite ça se fait à deux). Et là, malgré moi, car j’ai détesté faire ça, j’ai sorti un argument qui l’a enfin fait cesser : j’ai dit que j’avais un copain. C’était la vérité mais j’ai détesté que ma situation sentimentale vaille plus que mon refus. Pour cet homme, ce qui méritait qu’il arrête sa drague intempestive c’était la présence d’un autre mâle dans ma vie. Un espèce de code d’honneur qui respecte l’autorité d’une autre bite et lui reconnaît son pouvoir plein et entier sur la femme à qui il parle. Ce jour là c’est la bite qui a fait foi, bien plus que ma liberté individuelle. Le pire c’est que parfois, même cet argument puant ne marche pas et l’on s’entend dire le fameux « mais je suis pas jaloux ».

J’ai été libraire pendant quasiment un an. J’avais 23 ans. J’ai pendant un temps travaillé à l’accueil, j’étais chargé, entre autres missions, d’accueillir et de guider les clients dans leurs recherches. Un jour, deux hommes rentrent, ils ont la vingtaine et sont souriants. Ils viennent vers moi et l’un deux m’accoste de la façon suivante : « Eh princesse il est où le rayon [machin chouette, je m’en souviens plus] ». Déconcertée, je bredouille ma réponse et ils s’en vont. Persuadée d’avoir mal entendu je demande à ma collègue qu’elle confirme mon impression et c’est ce qu’elle fait : ce type m’a bien affublé du sobriquet « princesse », sur mon propre lieu de travail alors que l’ont ne se connaissait pas. Ce n’est qu’un mot certes. Ce jeune homme se voulait peut être même gentil et charmeur mais il m’a surtout manqué de respect. Je n’en revenais pas qu’un homme me parle ainsi dans un contexte professionnel et surtout qu’il le fasse de manière immédiate. Le sobriquet « princesse » est très connoté. Il évoque souvent l’aspect demoiselle en détresse et vise à inférioriser la femme en question, c’est à limite de l’infantilisation. Prononcé au sein d’un couple, il n’aura pas du tout la même connotation, se voulant charmeur et protecteur (même si c’est discutable, ça ne concerne que le couple en question). Cet homme ne me connaissait pas et il s’est permis une familiarité rabaissante en insistant sur mon genre.

L’épisode le plus récent m’a profondément interpellé bien qu’il ne me soit rien arrivé de « grave ». L’été dernier, je suis sortie de mon appartement, seule, pour aller faire des courses en ville. Je m’arrête dans une supérette et me dirige près de l’entrée vers un rayon réfrigéré en quête de produits pour un apéro. Je distingue sur mon côté gauche un homme qui a l’air d’attendre. Je me dis qu’il attend que je finisse mon choix pour accéder aux produits devant lesquels je me trouve et ne souhaite pas être envahissant (la blague). Je me décide donc vite et en me dirigeant vers les caisses, croise inéluctablement l’individu en question. Il m’arrête en s’excusant de me déranger. Honnêtement, je pensais qu’il était en galère et qu’il allait me demander de l’argent. Que nenni. Il poursuit en me disant qu’il m’a vue dans la rue, que je lui ai plu et qu’il m’a donc suivie jusqu’à l’intérieur du magasin pour me parler. Il espérait peut être une issue favorable du style échange de numéros ou autre. Décontenancée par la démarche, je suis néanmoins restée polie et lui ai dit que j’étais déjà avec quelqu’un, ce à quoi il a répondu qu’il comprenait et est reparti en me souhaitant une bonne journée.

Cet épisode là peut paraître anodin. L’homme en question était d’ailleurs très poli et n’a pas insisté. Pour autant, je me suis sentie après coup très mal à l’aise pour plusieurs raisons. D’abord il m’a suivie. Il m’a vue dans la rue et il m’a suivie délibérément jusque dans un magasin et il avait l’air de trouver ça totalement normal puisqu’il me l’a dit. J’étais dans l’espace public, je marchais seule d’un point A à un point B, je n’étais pas du tout disposé à la rencontre ou autre. Je me déplaçais et cet homme a jugé opportun de me suivre et de m’attendre au détour d’un rayon. C’est en fait très anxiogène. D’autant plus que je ne suis pas rendu compte qu’il me suivait et c’est ça, avec le recul qui m’a mise vraiment mal à l’aise. Je ne m’était aperçu de rien avant qu’il ne m’avoue la chose. Mais alors à quel moment m’a t’il vu et à partir de quand a-t-il commencé à me suivre? Depuis mon appartement ? Sait-il où je vis ou du moins sait-il peut être ma rue ? Vais-je le recroiser ? Comment se fait-il que je n’ai rien vu ? Je me suis sentie terriblement vulnérable, comme une proie. La conclusion est heureuse, ce jeune homme étant apparemment quelqu’un de poli. Mais qu’aurait-il pu se passer dans le cas contraire ? Si il avait été insistant et/ou mal intentionné? Je pense sincèrement qu’il a agi sans penser à mal, persuadé du bien fondé de sa tentative. Pour autant, je trouve une telle manière de faire vraiment spéciale, surtout en sachant que la majorité des femmes se fait emmerder dans l’espace public. C’est une approche critiquable de base, qui, rajoutée à tout le contexte ambiant, devient vraiment problématique.

Really Guys ?

C’est cette autorisation d’intrusion que beaucoup s’octroient qui est reproché au harcèlement de rue. Ces dragueurs qui n’en ont que le nom se permettent d’interrompre, de s’immiscer dans l’espace d’une personne (de genre féminin) alors même que la dite personne n’est pas du tout dans une optique de rencontre : elle va d’un point A à un point B, elle ne cherche pas le contact, elle se déplace. De plus, ils se permettent ceci de manière régulière. Le but recherché n’est même pas forcément la séduction, c’est souvent un prétexte pour ramener la femme à ce qu’elle est pour eux : un objet et non une personne, ils peuvent donc commenter, la juger à loisir car ils considèrent qu’elle existe pour eux. Lors de cet épisode, j’ai clairement senti qu’on avait envahi mon espace et qu’on ne l’avait pas respecté. Jamais il ne me serait venu à l’idée de suivre un mec dans la rue pour le draguer et c’est le cas pour beaucoup de personnes, tout simplement par ce que c’est bizarre et creepy. Les tentatives de séduction sont de mon point de vue réservées aux lieux de sociabilisation. Et les mecs qui crient à la mort de la drague… VOUS ME FATIGUEZ. Il y a tellement d’endroits bien mieux adaptés à la drague que la rue, c’est vraiment de la mauvaise foi de dire le contraire. J’ajouterai qu’on voit bien que vous n’avez probablement jamais ressenti ce sentiment de vulnérabilité en raison de votre genre (mais ça marche avec d’autres facteurs discriminants : couleur de peau, orientation sexuelle, identité sexuelle, handicap … et pour peu que vous cumuliez plusieurs facteurs BINGO !). Cette crainte de l’agression, du viol, le fait de faire attention à sa tenue et de sentir malgré soi les regards sur notre corps, désavouées par notre audace de découvrir quelques centimètres de peau nue. Désavouées même parfois juste d’exister dans l’espace public peut importe notre habillement.

Le harcèlement de rue ne va pas dans les deux sens car il est le symptôme d’une domination sociétale : le patriarcat. On l’a bien vu récemment lors de la coupe du monde où de nombreuses femmes se sont fait emmerder et toucher par des inconnus alors qu’elles voulaient juste célébrer la victoire des Bleus ou encore dans le cas de ces journalistes féminines qui lors de direct se font embrasser par surprise : les femmes sont encore des cibles dans l’espace public car elles sont considérées comme étant « à disposition ».

→ http://www.madmoizelle.com/agressions-sexuelles-femmes-coupe-du-monde-941727

Pire on estime qu’elles sont coupables, qu’elles provoquent, que leur habillement ou leur simple présence justifie une telle conduite. On pense ainsi car la femme est vue comme une ressource, un bien sur lequel certains pensent avoir des droits et ce depuis des millénaires. Pour mieux comprendre l’origine de cette différence, je vous conseille les conférences et les livres de Françoise Héritier, une anthropologue qui a développé la notion de « valence différentielle des sexes ». Passionnant et édifiant.

Il y a sûrement d’autres choses que j’ai oublié, ce sont des événements malheureusement très réguliers, voir quotidiens, et sournoisement, l’habitude fait son oeuvre et on oublie, ça devient la normalité. Avant l’avalanche de témoignages (sur le harcèlement de rue puis la vague Me Too), beaucoup de personnes ne saisissaient pas l’ampleur du problème, et ce femmes comme hommes. Certaines femmes avaient intériorisé la chose et l’acceptaient malgré elle, tandis que les hommes n’imaginaient pas cela réel et pensaient presque que leurs copines ou autres affabulaient ou exagéraient.

De mon côté, je m’en tire vraiment bien. J’ai conscience qu’il y a des cas bien plus graves et que j’ai eu de la chance. En tant que free-lance à domicile, désormais je sors moins et n’ai plus de trajets obligatoires aller et retour à faire quotidiennement, ce qui m’évite un grand nombre de désagréments. Néanmoins je voulais apporter ma pierre à cet édifice, apporter un nouveau témoignage pour que de plus en plus, comme c’est en train d’advenir, on se rende compte de l’importance du féminisme, et ce même dans nos sociétés que certains et certaines pensent désormais épargnées par la misogynie. Le patriarcat est une réalité et il convient que tous, tous genres confondus nous l’acceptions pour enfin évoluer vers une autre direction. Faire attention aux détails est primordial. Le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie, le validisme et même le spécisme se cachent dans les détails, comme pour toutes les discriminations.

La discrimination n’est pas toujours le fait d’actes hors normes, elle est également tapie dans la plus banale des normalités : l’humour, les phrases et les actes du quotidien, la culture etc… et on doit le dénoncer, encore et toujours et surtout nous devons agir autrement, se faire acteurs et actrices du changement que nous espérons.

 

Sources / Pour aller plus loin :

Projet Crocodiles

→ La playlist sur le sexisme de La Carologie

Stop Harcèlement de Rue

→ Tous les témoignages présents sur le site Paye ta Shnek

→ La rubrique « Féminisme » de Madmoizelle

→ Cette vidéo excellente de la chaîne tout aussi excellente de L’effet Chimpanzé : Harcèlement de rue – Les univers parallèles existent

→ la chaîne Pop Culture Detective dont de nombreuses vidéos concernent la masculinité toxique et les rapports hommes/femmes en se basant sur des œuvres culturelles. Le vidéaste explique comment parfois les films ou les séries peuvent transmettre des messages douteux et présenter des comportements répréhensibles comme romantiques.  Merci à Des livres et les mots pour cette découverte indispensable et passionnante que je suis désormais assidûment !

14 commentaires

  1. Happy Virginie

    On ressent tout ton combat féministe au quotidien et les valeurs que tu défends avec conviction… je partage aussi ce regard inquiet sur les comportements sexistes banalisés que nous subissons (presque) tous les jours… je me souviens encore quand la CPE du collège a dit de ma grande ado qui avait subit des insultes à caractère sexuel de manière répétée  » oui … elle est très jolie alors …  » Heu … oui mais NON! J’élève aussi notre fils dans le respect des femmes … on va y arriver à changer le monde car je côtoie aussi de nombreux hommes merveilleux et respectueux ❤

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  2. Marietournelle

    J’ai pris conscience de mon « statut » de femme quand, à la puberté, j’ai remarqué que les regards des hommes avaient changé et qu’on me regardait moins dans les yeux quand on me parlait… Chose à laquelle je n’étais évidemment pas du tout préparée ! Et ça ne m’a vraiment pas aidée à accepter mon corps à l’adolescence !
    Après il y a aussi les klaxons des voitures en marchant dans la rue, des sifflets ou des mecs qui m’accostaient dans la rue. Et plusieurs fois aussi en rentrant le soir à Aix, des voitures de mecs (mais est-ce utile de le préciser ?) qui ralentissaient en passant à notre niveau… Mais je pense comme toi, je fais partie des chanceuses qui ont été plutôt épargnées et maintenant je fais mes trajets en voiture donc je suis beaucoup moins exposée.

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  3. Le féminisme en oeuvres

    Merci pour cet article ! Je me suis reconnue dans tellement de tes anecdotes… C’est une bonne idée que des les raconter. Comme tu l’as souligné, ce ne sont pas des cas isolés et en parler toutes ensemble permettra de faire comprendre au monde que ces comportements ne sont pas normaux. Bravo de donner suite au #metoo, qu’on en parle encore et encore !
    Je pense que j’écrirai un article similaire au tien parce que c’est vraiment très important d’élever nos voix

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      1. pandalaveur

        Exactement ! Parce que si tu te mets en colère à cause d’injustices que tu subis tous les jours ou de remarques déplacés tu es « hystérique » ou « tu dessers la cause ». Parfois j’ai déjà eu envie de me frapper la tête contre les murs, je ne sais pas comment parler à certaines personnes pour qu’elles comprennent. Sûrement parce qu’elles ne veulent pas comprendre mais quand même…

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      2. lapetitecreature

        C’est une posture difficile. Je pense qu’il faut continuer à parler, évoquer ses expériences. Chez certaines personnes l’idée germera et ça va faire « tilt » au bout d’un moment mais d’un autre côté il faut parfois savoir s’arrêter quand clairement on se retrouve face à des murs. Se préserver et se ménager c’est important aussi 🙂

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  4. Marc

    Bonjour lapetitecreature.

    Désolé d’oser à nouveau intervenir dans votre « entre-soi » entre misandrie , sexisme(l’autre,le « bon » ,celui dirigé contre les hommes, celui qu’on n’a pas le droit de contester…) avec ces généralités sur la société basée sur des cas particuliers concernant une minorité…

    Si l’on faisait la même chose…prenons ces quelques infos lues ces derniers temps dans le journal « nord éclair »(et oui ,les associations féministes ne dictent pas encore tout à tous les médias…mais bien évidemment ,vous ne les entendrez pas au niveau national…vous contrôlez bien la situation!)…

    Cette femme qui ne supportait pas que son mari fasse du vélo car elle s’imaginait qu’il en profitait pour voir une autre(l’article rappelait son calvaire au quotidien)…qui l’a écrasé en voiture,projeté sur une autre voiture et ainsi le tuer…mais alors quelle société matriarcale dans laquelle un homme a peur de sortir sans l’approbation de sa femme , qui risque de le tuer…une société de harpies violentes et meurtrières???…

    Cette femme qui ,ivre, a pour la 2ème fois a poignardé son conjoint qui s’est retrouvé aux urgences…mais alors quelle société matriarcale dans laquelle un homme a peur de sortir sans l’approbation de sa femme , qui risque de le tuer…une société de harpies violentes et meurtrières???…

    Cette jeune femme qui a accusé un homme de viol-arrête chez lui devant son épouse et ses enfants par le GIGN(oui , ça m’a sidéré aussi…peut-être pour ça que pour une fois ,on en a parlé?)avant qu’un début d’enquête démontre que c’était un tissu de mensonges et une simple vengeance d’une jeune femme éconduite(certaines ,semble-t-il font le 1er pas ,c’est rare…mais nous y reviendrons…)…et qui a finalement été condamnée…à quelques heures de TIG !!!!Si si …c’est dur(lui risquait 15ans ,perdre son travail ,son mariage ,ses enfants ,sa vie quoi…)étant donnée la relative médiatisation ,on ne pouvait pas la laisser comme d’habitude avec une affaire « classée » comme d’habitude dans ces cas -là…bref…une société de harpies menteuses et manipulatrices???…

    à votre amie parlant du collège(avec toujours cette vision gynocentrée) , je parlerais du cas(vécu dans mon établissement) d’une fille qui a cassé, dans notre établissement,le nez d’un garçon du genre très timide, d’un milieu social très défavorisé(un de mes anciens élèves) -2 semaines d’absence…pas de plainte des parents et …une heure de colle au final …après que des enseignants se soient offusqués en conseil de l’absence de sanction!!!…alors c’est qu’ on ferme les yeux sur les agissements des femmes???…
    (là ,pour le coup, je pense que c’est vrai ,à la lumière de toutes mes observations )…

    Bref,on peut facilement tirer des généralités de cas récurrents observés ça et là …doit-on en retirer une simplification exagérée d’une société dont chaque membre est lui-même si complexe?Là ,le féminisme radical dont vous vous faites l’écho une fois encore fait allègrement des raccourcis et ,comme d’habitude ,les femmes y sont victimisées et les hommes diabolisés…

    Reprenons le sujet(le « harcèlement de rue »). Les usages de notre société occidentale font que ce sont dans l’immense majorité des cas,les hommes qui font le fameux « 1er pas », ce qui est un immense désavantage pour eux-imaginez un monde ou ce soit le contraire ,avec des femmes « prenant des râteaux »comme on dit ou étant accusées de harcèlement pour avoir adressé la parole à un homme…l’immense majorité des hommes ,timides comme je l’ai été, sont prêts à signer!!!…et il vous faudra beaucoup de courage à vous – Certains hommes(une faible minorité) ont pris la malheureuse habitude de prendre trop d’initiatives et ,parmi eux ,une très faible minorité d’être « lourds » voire désagréables voire encore dans de rares violents ,malheureusement. Faut-il le déplorer?EVIDEMMENT!!!!…Faut-il y voir l’action du « patriarcat »(c’est qui?je ne l’ai jamais rencontré, ni dans ma famille ,ni chez mes ami(e)s , ni en tant qu’élève ,ni en tant qu’enseignant, ni dans les sports que j’ai pratiqués ,ni en centre de vacances etc…pas plus que le « calorique « ) bien évidemment que non…mais quelle aubaine pour le féminisme radical!!…et cela évite de parler des REELLES discriminations liées au genre( divorces ,PMA.GPA…la liste est longue).

    Et si moins de femmes « craquaient » pour cette faible minorité d’hommes qui se « mettent en avant »,faisant preuve de « virilité » et allaient davantage à la rencontre de ces hommes gentils et timides , transparents à leurs yeux?( de mes observations , dés la scolarité et les centres de vacances ,jusqu’à l’age adulte avancé, c’est une évidence …)cela arrangerait aussi les choses en contraignant les intéressés à revoir leurs « méthodes d’approche »…
    à ce propos ,rappelons que plus de vingt pourcents des hommes de plus de 50 ans actuels sont EXCLUS de la parentalité et ce taux est en forte augmentation !…mais ce ne sont que des hommes donc cette GIGANTESQUE injustice doit-elle être prise en compte?

    Concernant votre cas particulier,si vous étiez tombée amoureuse de l’homme qui vous a suivie et abordée et que vous soyez mariés,étiez heureux avec deux enfants, une fille ,un garçon ,comme il se doit,vous loueriez ce jour béni lors duquel il a eu l’audace(et le courage?) d’oser vous suivre et vous aborder-pour qu’un couple se forme ,il faut bien une rencontre?-On ne décide heureusement plus des futurs mariages futurs des enfants par arrangements…

    Vous dites que l’on doit être inquiet lorsqu’on est une femme ou parent d’une femme(ce que je suis) quand elle est « dans la rue »…c’est VRAI ! Mais doit-on l’ être lorsqu’on est un homme ou parent d’un homme(ce que je suis)?c’est ENCORE PLUS VRAI !!!…Les « chiffres »(on devrait dire les nombres) de l’ONDRP sont clairs: bien plus d’hommes sont victimes dans la rues ,dans les boites , ou autres lieux de l’espace public(et énormément n’osent porter plainte) et bien plus victimes de meurtres…Encore une fois ,ces agressions ,essentiellement commises par des hommes certes ,sont les actes d’INDIVIDUS qui ne représentent qu’eux-mêmes…et il faut les punir bien évidemment !
    Oui des hommes commettent des actes odieux.Ce sont les faits d’individus.

    Vous et vos amies ,dans cet « entre-soi » évoquez les mouvements « Balance ton porc « ,METOO etc…faut-il dénoncer les abus?Oui. Accuser des gens dans les médias?Avec ,au passage ,des accusations mensongères pour une part ,certes minoritaires?En tirer des généralités sur notre société; composée d’hommes bestiaux (Le professeur Jacquard, L’abbé Pierre, Alexandre Grothendieck…)et de femmes victimes ,toutes pleines de qualités, vertueuses,sans malice , dénuées de mauvaises pensées(le clitoris et le vagin préservent de tout cela évidemment)… cela pourrait presque prêter à rire à lire cela(je résume à peine)dans cette multitude de blogs et forums féministes , si les associations qui s’en réclament ne contrôlaient toute évolution sociétale(dans les pays occidentaux) sur la base visions aussi simplistes , pour mieux obtenir des lois bafouant l’esprit d’égalité qui était celui de leurs prédécesseurs , aux détriment de tous les hommes ,simplement parce qu’ils sont des hommes.
    …à propos de ces mouvements, à quand un ME(father?)TOO , un « balance ta truie » pour dénoncer, par exemple, toutes celles qui ont un enfant d’un homme ,ne l’en informent pas ou mieux ,le font élever par un autre (à qui elles font croire qu’il est le père), ce qui n’est toujours pas illégal(pourtant si IGNOBLE pour les enfants ,les »pères » de toutes sortes)d’ailleurs, alors qu’un test ADN peut trancher de la parenté si simplement(o ,merveilleuse société occidentale féministe radicale!)??Oui des femmes commettent des actes odieux.Ce sont les faits d’individus.

    Sur ce ,je vous laisse à vos certitudes et vous souhaite une bonne soirée.

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    1. lapetitecreature

      Bien le bonjour Marc, quel GRAND plaisir de vous revoir parmi nous, dans notre immonde et misandre petit « entre-soi ». J’admire la qualité de votre rédaction, votre maniement du verbe et des points d’exclamation. J’espère que vous ne passez pas votre temps à produire de tels commentaires sur tous les blogs féministes qui croisent votre regard (aiguisé), autrement c’est le signe que vous devez vraiment vous faire chier. Encore une fois, nous ne serons pas d’accord et il me semble en plus que vous êtes hors-sujet.
      Si vous avez vraiment envie de « « dialoguer » » avec d’autres humains, je vous invite à vous rendre sur un site dédié, appelé forum, et de me lâcher la grappe.
      Sur ce, je reste avec mes opinions et vous laisse avec vos certitudes.
      Cordialement, La petite créature

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      1. Marc

        Bonjour lapetitecréature !

        Quel IMMENSE plaisir de découvrir que vous m’avez répondu.
        Désolé d’être »hors-sujet »…enfin de VOTRE sujet:transmettre la « bonne parole » féministe (version « féminisme radical », celui qui a écrasé le vrai féminisme qui aspirait à l’égalité entre hommes et femmes)à propos du « harcèlement de rue ».
        MON sujet consistait d’une part à montrer qu’il n’y a rien de « systémique », d’organisé par le « patriarcat » dans ces choses très pénibles que subissent des femmes de la part d’hommes et d’autre part,qu’à coté ,des choses très pénibles que subissent des hommes de la part de femmes sont totalement tolérées alors que l’on pourrait y apporter des solutions(j’ai évoqué la paternité,j’aurais pu évoquer les mutilations sexuelles dont en occident certaines restent légales en 2019!…celles qui concernent les hommes ).

        -Ce « harcèlement de rue » , l’une des formes d’incivilité voire d’insécurité de notre espace public, commis par une faible minorité d’ hommes est-il lié au fait que ces personnes soient des hommes?
        Non. Si notre société avait pour coutumes que ce soient les femmes qui dans l’immense majorité des cas devaient aborder les hommes pour qu’une relation se noue ,vous en trouveriez qui seraient « lourdes » voire pire…
        -Ces hommes qui commettent ces actes (que je réprouve, soyons CLAIRS), le font-ils contre leur intérêt?N’ont-ils jamais de succès en se comportant ainsi auprès de certaines?Malheureusement non .
        -Ceux parmi ces hommes qui vont jusqu’à être insultants ,menaçants ,voire violents dans nos rues le sont-ils avec les seules femmes? Bien évidemment non , les autres hommes en sont bien davantage victimes que les femmes.

        Le féminisme a-t-il raison de le dénoncer?OUI ,bien évidemment.
        Le féminisme radical a-t-il raison d’y accoler sa propagande (« domination « , »patriarcat », »systémique »,quand ce n’est « marchandisation du corps » etc etc)?..OUI et NON…

        NON s’il veut analyser et corriger le problème(est-ce son but?). La cause est évidemment à voir dans nos us (le fait que l’approche soit « par défaut » à l’initiative de l’homme)et les caractères qui « plaisent « à certaines femmes(évidemment , les différentes femmes sont attirées par différents caractères chez les hommes -ou femmes d’ailleurs pour celles qui sont bi ou lesbiennes-mais l’expérience montre que…).
        Il devrait promouvoir un nouveau comportement de la part des femmes afin qu’elles osent désormais (cela existe mais c’est éminemment rare) régulièrement prendre l’initiative du 1er pas et promouvoir d’autres qualités des hommes autres que celles liées à la « présence »,la « mise en avant »,la « virilité » auprès de l’ensemble des femmes ou hommes bi ou gays.

        OUI, s’il veut encore enfoncer la gent masculine dans son intégralité afin d’occuper le terrain médiatique ,à dessein, se mettant en position d’annihiler toute critique concernant les pratiques ou lois de notre société qui défavorisent de plus en plus les hommes , sur le simple fait qu’ils sont hommes.

        Bref…Hors-sujet ?je pense être dans celui exposé plus haut…Évidemment ,sur un blog dans lequel on n’évoquerait que les discriminations subies par les hommes ,je prendrais le parti de rappeler celles qui persistent à être subies par les femmes,notamment sous d’autres latitudes.Mais ,il m’a semblé qu’inciter à relativiser les choses , à ne pas se contenter d’acquiescer aux slogans ,à ne pas se laisser dicter une doctrine , regarder les iniquités dans leur globalité et non toujours fermer les yeux dans une seule direction ,pouvait être pertinent .

        Une de vos amies(à propos de sa fille dont je regrette sincèrement les actes subis , je pourrais vous citer des dizaines de cas dont j’ai été témoin de garçons ayant été discriminés lors de conflits avec des filles dans mon établissement…si vous voulez …) voit en l’éducation la solution(je suis tout à fait d’accord!);elle dit éduquer ses garçons dans un esprit de respect vis à vis des femmes…très bien…j’ose espérer en avoir fait autant. De plus ,je lis qu’elle « côtoie de nombreux hommes merveilleux et respectueux »;WOW…sur un blog « féministe », c’est une parole rarissime…ça fait du bien à lire (j’ai pu constater comme elle dans mes différentes expériences que les hommes le sont dans leur grande majorité même s’il y aura toujours-et là je vous parodie-des misogynes et des connards)…Oserais-je approfondir?Ne connait-elle(et nous ?) que des femmes merveilleuses et respectueuses(avec les hommes en particulier)?Mais revenons sur l’éducation:il est très bien que la société insiste sur l’éducation aux garçons du respect des femmes….Ne devrait-elle pas aussi enseigner aux filles de davantage respecter les garçons( nous pourrions développer si vous voulez) ?Inciter les garçons à lutter contre les discriminations liées à leur genre qu’ils vont subir de plein fouet ?
        Votre amie et nous tous serons-nous si reconnaissants envers le féminisme radical quand elle ne pourra voir ses petits enfants issus de ses fils (dont il aura été décrété qu’ils ne sont que les sous-parents et qu’ils ne vivront qu’avec leurs super-parents:leurs mères),quand ses petits fils n’auront que le droit d’être payeur, donneur de gamètes et « beau-père »des enfants conçus par PMA (pour par exemple les conduire à l’école « maternelle »….à ce propos ,est-il bien non-sexiste de la nommer ainsi ??) de leur concubine du moment avant que celle-ci ne passe à un autre?Sans qu’eux -mêmes aient la possibilité d’être parent?Les femmes seront-elles plus heureuses ?

        Ah au fait …je ne me fais pas « chier »(travail d’enseignant , plusieurs missions complémentaires ou connexes , je dirige des colonies de vacances , j’ai 5 enfants ,une « grande » maison,un « grand » terrain ,le sport ,la lecture…)je tenais à vous rassurer ,vous étiez si inquiète à mon sujet (et je n’ai en dehors de votre blog fait qu’un seul commentaire ailleurs)…et je dialogue avec des dizaines(centaines?) d’ « humains » chaque jour ,ne vous inquiétez pas non plus pour cela! Et pardonnez-moi d’être,quant à moi, inquiet pour notre société des dérives en termes de discours , pratiques ,lois etc liés au lobby féministe actuel qui est malheureusement et OBJECTIVEMENT devenu inégalitaire(en contradiction totale avec ses principes initiaux) et de l’écrire…Je n’avais pas compris que pour participer,il fallait que chaque intervenant prouve sa soumission aveugle aux « thèses » du féminisme radical(j’avais pourtant cru lire le contraire mais …)….Aussi ,je vous laisse avec votre « grappe » et vos « opinions ». Je vous invite simplement pour conclure à ,dans chaque texte que vous lisez ,chaque événement dont vous êtes témoin, chaque loi ,chaque film ou série , regarder en scrutant la misandrie ,la discrimination anti-hommes, l’iniquité subie par les hommes , avec autant d’attention que vous le faites pour le contraire…juste une petite habitude (que j’ai depuis quelques temps)à prendre …vous verrez, c’est ÉDIFIANT….Bien cordialement.

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