Petite liste de choses intéressantes à savoir si on a un utérus (ou pas)

Récemment je me suis rendue compte d’une accumulation étrange : le nombre de choses que j’ai apprise sur le tard alors que j’aurai du les savoir bien plus tôt. Et ce, à la fois pour mon bien être physique, psychologique ou encore celui de mon compte en banque ! Petite liste non exhaustive !

Et on commence avec une info principalement utile pour le porte-monnaie de toute personne qui a des cheveux !

Le cheveu est une matière morte

Information que le marketing s’est bien gardé d’expliquer afin de vendre des kilotonnes de masques et produits anti-fourches (principalement à destination des meufs hein). C’est grâce à la géniale chaîne La Petite Gaby que j’ai appris cette mascarade.


Les grains sur les tétons

aNVW0DzlQKjAgkuQrgeHhbuxSARquPMH_med

Ces petites boules qui ont l’apparence de petits boutons sur les mamelons autour du téton sont assez communes et s’appellent les glandes ou tubercules de Morgani (ou Morgagni). Certaines femmes (ou hommes trans) les ont depuis toujours, parfois elles apparaissent au moment de la grossesse ou encore sous pilule (c’est généralement une histoire d’hormones mais pas que). Perso chez moi elles vont et viennent et leur taille évolue mais je me demandais bien à quoi servaient ces petites excroissances, je pensais que j’étais anormale. En fait pas du tout ! Les tubercules de Morgagni ont un rôle important pour l’allaitement. Durant la grossesse, ces tubercules deviennent plus grosses et plus nombreuses, on les appelle alors les tubercules de Montgoméry et leur rôle est double. Premièrement elles dégagent une odeur qui permet au nourrisson de trouver facilement le sein de sa mère. Ensuite, elles produisent un liquide hydratant et anti-bactérien qui protège le mamelon. C’est pourquoi on recommande généralement aux mères allaitantes de se laver les seins à l’eau mais sans savon afin de préserver ce film protecteur naturel.

→ Les Tubercules De Montgoméry, Qu’est-Ce-Que C’est ? – Infos Grossesse

LES TUBERCULES DE MONTGOMÉRY, QU’EST-CE-QUE C’EST ? – La Boîte Rose


La forme du clitoris

Son existence je la connaissais mais sa forme véritable non et c’était le cas pour beaucoup de monde. En comprenant son fonctionnement j’ai également compris comme tant d’autres qu’il n’y avait donc pas lieu de parler d’orgasme vaginal et d’orgasme clitoridien car les deux sont clitoridiens ! Désolé Freud 😉

Et la vidéo ne le mentionne pas mais faut le rappeler : il n’y a pas que les femmes qui ont un clitoris, les hommes trans peuvent également en avoir un !


Qu’avoir très mal pendant ses règles ce n’est pas normal

Et oui l’endométriose a longtemps souffert d’un manque de visibilité et les diagnostics ont été énormément freiné (et le sont encore) par le poncif qui voudrait que souffrir c’est normal quand on a un utérus. Et bien non ! Quelques douleurs ne sont pas alarmantes mais si elles deviennent incommodantes, handicapantes et qu’elles sont associées à d’autre maux comme des douleurs lors des rapports par exemple ou encore des troubles digestifs, il y a tout lieu de penser à une endométriose qui, il faut le rappeler, touche une femme sur 10 (sans oublier que des hommes trans peuvent également en souffrir).

Site de EndoFrance – Association Française de lutte contre l’endométriose


Les maux gastriques pendant les règles sont courants

Sur ce point là je me sentais extrêmement seule car un peu honteuse. Sauf qu’ il y a peu je me suis rendue compte qu’avoir des problèmes digestifs pendant ses règles était en fait très répandu. La plupart du temps cela se traduit par de la diarrhée. Miam.

Bien que ces désagréments soient avérés en période menstruelle, les causes quant à elles sont encore sujettes à débat. Néanmoins deux possibilités ressortent. Tout d’abord, l’accélération du transit en période de règles pourrait avoir une cause hormonale : la hausse de la prostaglandine dont le rôle est de déclencher les contractions utérines nécessaires à la vidange mensuelle. Or ces hormones pourraient également agir sur les intestins et les faire se contracter et donc foutre le bordel. Une autre possibilité est similaire à la première mais plus mécanique : les contractions de l’utérus « contamineraient » les organes environnants comme les intestins et donc rebelote.

Pour vous soulager : du chaud (bouillotte) qui détendra tout ça et/ou de l’ibuprofène (dans mon cas le nurofen a toujours été mon meilleur ami).

Pourquoi les règles foutent en l’air la digestion ? Madmoizelle (et aller faire un tour sur le forum, c’est instructif !)


L’examen gynécologique à chaque visite n’est pas obligatoire

N’en déplaise à ces cher.es gynécologue qui dégainent le gant un peu trop facilement. Farfouiller dans une intimité ce n’est pas rien et nous ne sommes pas toutes et tous égaux face à cet acte qui peut, au mieux nous être indifférent, ou au pire s’avérer douloureux et traumatique.

Gyn&co – Nos Droits


La position d’accouchement dite « gynécologique » n’est pas physiologique

Et oui la fameuse position que l’on voit encore et encore dans la majorité des films, des séries ou dans les reportages n’est pas la plus adaptée à une sortie en douceur. Accoucher dans cette position accroît le risque de déchirures par exemple et ce n’est pas tout ! Pour en savoir plus j’ai dédié un article sur la question : La meilleurs scène de Je ne suis pas un homme facile ou une vision différente de l’accouchement


Le lait maternel évolue tout le long de l’allaitement pour s’adapter aux besoins du bébé

Les gens ont souvent une inquiétude étrange à propos de l’allaitement : ne pas savoir combien a pris le bébé. Ainsi le sein serait moins pratique à cause de l’absence de graduation. Sauf que le lait et sa composition évolue tout le long de l’allaitement en fonction des besoin physiologiques du bébé allaité (croissance, protéine etc…). Et même durant une seule et même mise au sein, le lait ne sera pas le même au début et à la fin ! C’est l’action de succion sur le sein qui enclenche la lactation et un bébé allaité arrêtera de téter quand il n’aura tout simplement plus faim. Notre société occidentale s’est mis en tête de réguler au maximum les besoins physiologiques en donnant des repères sous forme d’horaires strictes pour nourrir les nourrissons. Pour autant cette volonté n’a aucun sens, en tout cas pour les enfants qui sont allaités car ils savent quand ils ont faim et quand ils sont rassasiés : ils s’enlèvent alors d’eux même du sein. Je ne m’avancerai pas sur le cas des enfants nourris au biberon mais si un bébé a faim, il a faim et il faut le nourrir ! Jusqu’à un certain âge, les enfants n’ont pas la capacité neurologique pour pouvoir manipuler ou faire des caprices. Donc si un enfant pleure c’est parce qu’il a BESOIN de quelque chose (nourriture, sommeil, être rassurer, être changer…). Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de grosses crises ou d’incompréhensions, c’est juste qu’il faut repenser la notion de « caprice » et la manière dont on y répond car le cerveau des enfants n’est pas le même que celui des adultes. Par exemple, selon Catherine Gueguen dans une interview pour le site Les pros de la petite enfance, de 0 à 3 ans l’enfant n’est pas en mesure, cérébralement parlant, de gérer ses émotions (et on peut étendre cette situation jusqu’à 5/6 ans, moment où le cortex pré-frontal commence à maturer).

Les trois comptes instagram qui m’apprennent des tas d’informations à propos de l’allaitement : @laurie__daniel /  @lactivistababy / @camille.lolohelpeuse

Pour en savoir plus sur l’éducation, les caprices et le développement de l’enfant, je vous conseille vivement de creuser du côté d’Isabelle Filliozat et Catherine Gueguen !

Catherine Gueguen, pédiatre : « Arrêtons de dire aux petits « t’es pas gentil » ! »

Isabelle Filliozat : les 5 clés pour devenir un parent positif et heureux

Les découvertes sur le cerveau : essentielles pour mieux comprendre le jeune enfant

Connaître les étapes de la maturation émotionnelle des enfants pour mieux les comprendre et les accompagner

→ Une liste de livres sur la parentalité conseillé par la jeune maman Léa de la chaîne Jenesuispasjolie : Mes lectures de maman

photo de couverture de l’article : Marco Secchi

6 commentaires

  1. paradisehunter35

    Tout ça cela paraît banal voir étrange de le dire mais cela montre à quel point l’ignorance est maintenue autour du corps des femmes.
    Le pire peut-être est que cette censure s’est infiltrée dans la parole des femmes entre elles.
    Merci une nouvelle fois sur cet article qui permet de parler sans honte de choses très importantes 🙂 .

    Aimé par 1 personne

  2. Happy Virginie

    Hello soeurette .. je savais toutes ces choses … bon tu m’as quand même appris le joli nom de glandes de Morgani 😉 mais si j’ignorais leur nom j’ai toujours trouvé ça normal !en revanche es-tu bien sûr de l’âge concernant l »incapacité neurologique des enfants à faire des caprices ???😂 en tant que psy et maman je ne valide pas l’âge 5/6 ans noté 😜
    Bisous ma soeurette❤

    Aimé par 1 personne

    1. lapetitecreature

      Coucou ! j’ai grossièrement schématisé pour cette notion d’âge. J’ai d’ailleurs réécrit cette partie pour une info plus claire avec des sources plus développées. C’est plus ce qu’on entend par caprice au sens de manipulation qui est à revoir. De ce que j’ai lu et compris ce n’est que à partir de 5/6 ans que le cortex préfrontal commence à maturer or c’est lui qui permet de réguler et de prendre du recul sur les émotions. Avant cet âge, le cerveau n’est pas assez mur pour gérer tout ça et l’enfant perçoit tout de manière très intense, sans recul. En gros c’est ça mais j’ai encore plein de choses à lire et à apprendre, y compris in situ.

      J’aime

Laisser un commentaire